Quelques informations

 

  • Les animaux, comme les oiseaux, les rats ou les singes, sont capables de différencier de petites quantités ; après apprentissage, les singes peuvent même distinguer avec précision des petits nombres de 1 à 6 et ordonner une suite de quatre nombres.

  • La bosse des maths n’existe pas. Au XIXe siècle, le neurologue Franz Joseph Gall pensait la trouver en examinant le crâne de ses concitoyens. Aujourd’hui, avec les caméras à positons et la résolution magnétique nucléaire, nous savons qu’au moins huit régions du cerveau, réparties dans les deux hémisphères cérébraux, sont impliquées dans le traitement des nombres et du calcul arithmétique.

  • On ne peut donc pas dire qu’un enfant est « bon ou mauvais en math », car les capacités arithmétiques ne peuvent être considérées comme une faculté unitaire. Les activités mathématiques sont par nature très variées et dérivent au niveau neuronal de traitements cognitifs autonomes et spécifiques.

  • Compter, c’est savoir énoncer dans l’ordre les mots de la chaîne numérique : un, deux, trois, quatre… Mais quatre n’est pas seulement le suivant de trois, il est aussi trois plus un, ou encore cinq moins un : savoir calculer, c’est savoir agir sur les nombres car c’est avant tout comprendre les relations entre les nombres !

  • Le langage et le calcul sont étroitement liés. Au cours du développement de l’enfant, l’apparition des capacités de représentation mentale des nombres accompagne celle du comptage verbal. Par la suite, les performances dans le calcul arithmétique restent très liées à la capacité à articuler les noms de nombres.

  • Les opérations présentées sous forme de mots écrits (six fois sept) donnent lieu à 30 % de plus d’erreurs que les mêmes opérations fournies avec des chiffres arabes (6 x 7).

  • Pour quantifier, les adultes occidentaux commencent leur dénombrement par la main gauche, en associant celle-ci aux petits nombres, alors que les adultes du Moyen-Orient associent les petites quantités à la main droite !

  • Le mot calcul vient du latin calculus, qui veut dire « caillou ». Dans l’Antiquité, en Mésopotamie, on pratiquait l’appariement rudimentaire où un caillou vaut « un » !  Puis le remplacement d’un tas par un seul caillou de forme et de couleur différente établira une hiérarchie dans leur valeur : ainsi est peut-être né le principe de la base, sur lequel reposent toutes les numérations.

  • Les chiffres que l’on appelle arabes ont été inventés par les mathématiciens indiens. Ceux-ci inventent aussi le zéro au VIe siècle et la valeur de position des chiffres dans les nombres. Il est donc plus juste de parler de numération indo-arabe.

  • Dans l’histoire de l’humanité, il n’y a que quatre civilisations qui ont imaginé le principe de position ! Trois d’entre elles ont néanmoins échoué à atteindre le niveau de simplicité des chiffres indo-arabes.

  • La numération indo-arabe (ou décimale) actuelle n’est pratiquée en Europe que depuis la fin du moyen-âge. Si les langues numériques parlées sont encore diverses, l’emploi de la numération indo-arabe écrite est aujourd’hui universel, et seule la forme des chiffres reste variable.

  • Les chercheurs en neurosciences parlent du cerveau, si complexe soit-il, comme d’une « machine à se tromper ». C’est d’ailleurs cette capacité qui fait aussi de lui, tout au long de notre vie, une formidable machine à apprendre !