La Dyscalculie en question

  • De 1 à 6 % des enfants seraient dyscalculiques (selon les études actuelles). Cette différence d’estimation dérive d’une définition encore imprécise des critères diagnostiques de la dyscalculie. Les enfants dyscalculiques seraient donc aussi nombreux que les enfants dyslexiques, mais néanmoins, l’on rencontre moins d’enfants présentant un trouble spécifique du calcul que d’enfants avec un trouble isolé de la lecture.

  • La dyscalculie reste fréquemment associée avec la dyslexie : on estime qu’un quart des enfants dyscalculiques sont aussi dyslexiques et que beaucoup d’enfants dyslexiques sont aussi dyscalculiques! De même, de nombreux enfants dyscalculiques présenteraient aussi des troubles de l’attention.

  • La dyscalculie présente des analogies avec la dyslexie et la dysorthographie. On note semblablement une difficulté à percevoir les unités de base (tels que phonèmes, graphies ou chiffres…), un défaut dans l’automatisation de la conversion entre les différents formats de la représentation mentale et une capacité insuffisante à gérer la mémoire de travail.

  • La dyscalculie affecterait de façon équivalente les filles et les  garçons (rapport Inserm, France, 2007), contrairement à la différence observée pour la dyslexie.

  • Il faut faire la différence entre difficultés et troubles d’apprentissage. Les difficultés sont transitoires et restent des obstacles aux apprentissages ponctuels et temporaires alors que les troubles, comme la dyscalculie,  sont spécifiques, persistants et permanents.

  • Il est difficile d’établir un diagnostic de dyscalculie développementale avant l’âge de 8 ans, du fait de l’acquisition et de la mise en place des divers composants arithmétiques. Cependant, de nombreux signes comme les difficultés de comptage, de dénombrement et dans le calcul élémentaire doivent alerter l’entourage et sont repérables dès la maternelle.

  • Les causes de la dyscalculie ne sont pas encore établies. Certaines recherches plaident pour une origine neurobiologique mais d’autres pensent que le trouble se développe en interaction avec l’environnement et qu’il faut tenir compte des processus de développement et des apprentissages scolaires.