Les étapes dans l'apprentissage du calcul

 

  • Les bébés possèdent déjà des capacités très précoces de différenciation et de représentation des petites quantités.

  • Au début du langage, le jeune enfant prononce les premiers noms de nombres mais ceux-ci n’ont encore aucune individualité. « Undeuxtroisquatre » est un mot unique dépourvu de toute signification arithmétique. C’est néanmoins le début de l’acquisition d’un outil universel : la chaîne numérique verbale !

  • Avant 4 ans, la majorité des enfants ne sait pas se servir du comptage pour raisonner sur des quantités. Mais ils sont néanmoins capables de manipuler des objets pour répondre à des questions telles que : « combien font trois bonbons et deux bonbons ? »

  • Vers 4, 5 ans, l’enfant commence à utiliser le comptage comme moyen de quantifier un ensemble d’objets. Il peut faire des ajouts et des retraits sur des petites collections, sans les manipuler.

  • Les enfants de 4-5 ans n’ont pas de difficulté à associer un chiffre (même le 0) à une quantité d’objets. Les obstacles surviennent au moment où s’effectue le passage de 10 et où intervient la compréhension de la valeur positionnelle des chiffres.

  • A l’entrée à l’école primaire, l’enfant sait compter en moyenne jusqu’à 40. Mais l’important est de développer certaines habiletés numériques comme l’exactitude du comptage, le comptage à rebours ou encore la faculté de compter « à partir de… » et  « jusqu’à un nombre donné ». C’est l’automatisme de ces habiletés qui fonde la réussite dans le calcul réfléchi.

  • Au cours primaire, les enfants disposent en moyenne de huit stratégies différentes dans le calcul d’une addition ou une soustraction. Ainsi, à partir de 9 ans, l’enfant résout la soustraction 8 – 3, soit en reculant tel que 8, 7, 6, 5, soit en avançant à partir de 3, tel que 4, 5, 6, 7, 8 d’où 5 pas. Ils ne connaissent par cœur que les résultats de certaines soustractions, généralement les plus petites, comme 3 – 1 ou 5 – 3.

  • Seul un tiers des élèves entrant au collège maîtrise la règle de trois simple et près de la moitié échoue encore dans le calcul d’un produit comme 64 x 3. En moyenne, la réussite chez les 12-13 ans aux multiplications simples (avec un seul chiffre) s’élève à 75 % contre 31 % pour les divisions simples.